Le réseau de recherche en santé est un pôle majeur de notre économie et ses recherches apportent une valeur ajoutée inestimable à la santé publique et à la population canadienne.
Lorsque les Canadiens pensent aux établissements de santé, ils pensent aux soins vitaux qui leur sont offerts au moment où ils en ont besoin. C’est la réalité et c’est important. C’est, à vrai dire, une évidence fondamentale.
Mais les établissements de santé du Canada représentent d’autres atouts souvent moins pris en considération.
Les établissements de santé du Canada sont des chefs de file mondiaux du point de vue de la recherche, de l’innovation et de la commercialisation dans le domaine de la santé. Les instituts de recherche en soins de santé développent des solutions aux problèmes soulevés aujourd’hui, travaillant à la pointe de disciplines, allant de la génomique de précision à la santé de la population.
Les établissements de santé sont une force économique majeure du Canada, employant plus de 650 000 employés, 8 000 à 10 000 scientifiques et 60 000 chercheurs et étudiants. Cette manne de talents de l’industrie biotechnologique canadienne représente un secteur de 7,8 milliards de dollars et génère des retombées économiques significatives pour le Canada.
Les chercheurs en santé du Canada ont accueilli favorablement l’annonce du gouvernement fédéral qui vise à accorder un soutien financier d’urgence au personnel travaillant dans les établissements de recherche en santé et qui a permis d’éviter le licenciement de près de 15 000 employés sur le mois de mai uniquement. Nous sommes sincèrement reconnaissants de la considération et de la reconnaissance du gouvernement à cet égard.
Les organismes de soins de santé du Canada ont pris des mesures extraordinaires pour fournir des soins aux Canadiens tout au long de cette pandémie; ces mesures ont nécessité des investissements importants et des dépenses imprévues.
Le gouvernement fédéral a été très sensible aux entreprises canadiennes et n’a pas hésité à prendre des mesures pour atténuer les importantes pertes financières auxquelles ils ont dû faire face.
Le réseau de la santé devrait et doit recevoir une attention toute aussi égale de la part du gouvernement du Canada. Il faut ouvrir au réseau des hôpitaux canadiens l’accès aux programmes d’aide d’urgence et cette décision doit également porter sur les années à venir.
Avec un déficit budgétaire estimé à 250 milliards de dollars, à quel avenir doivent s’attendre le réseau de la santé canadien et tous les chercheurs qui le soutiennent? Nous ne pourrons pas nous permettre, à l’avenir, de jouer avec le hasard. La santé de la population canadienne mérite plus qu’un débat entre gouvernements pour un rapport de force qui se révèle trop souvent inutile et inefficace.
Ces principes à l’esprit, nous demandons au Comité d’examiner la façon dont le gouvernement fédéral pourrait trouver un équilibre entre les diverses instances et soutenir les systèmes de santé qui subissent les contrecoups de la pandémie.