C’est maintenant l’hiver de notre mécontentement. Alors que la saison des rhumes et de la grippe menace de renvoyer notre pays dans le confinement, le bien-être des patients et des personnels des soins de santé de première ligne devrait être au cœur des préoccupations du gouvernement, et non l’occasion d’afficher son positionnement politique.
Le moment est venu pour notre nation de trouver les moyens de soutenir le personnel des soins de santé de première ligne. Si nous ne prenons pas soin de nos soignants, comment pouvons-nous nous espérer qu’ils prennent soin de nos patients et de nos familles ? Le discours du Trône a exposé ce défi dès son introduction :
Malheureusement, ce sont les patients et les prestataires qui fournissent les soins, nettoient les établissements de soins de santé et travaillent dans des laboratoires de dépistage du COVID-19 qui paient le prix des défaillances de notre système. Comme vous le savez sans doute, le Canada ne compet pas assez de ces champions de première ligne. Ils travaillent d’arrache-pied, souvent jusqu’à l’épuisement.
En Colombie-Britannique, les autorités sanitaires tentent d’embaucher 600 personnes supplémentaires pour travailler sur les cas contacts des personnes testées positives au COVID-19 dans la province. Avant l’arrivée du COVID-19, au mois de mars, la Colombie-Britannique ne comptait que 60 personnes employées dans suivi des maladies infectieuses.
À Terre-Neuve-et-Labrador – où il est toujours difficile de recruter et maintenir un nombre adéquat de médecins, d’infirmières et d’autres personnels de santé – le personnel est épuisé et tente désespérément de rattraper les retards cumulés, même s’il manque aujourd’hui 200 infirmières.
Au Québec, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, une organisation syndicale représentant 76000 membres infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques rapporte que 1700 travailleurs ont quitté leur poste depuis le 1er mars en raison des effets dévastateurs du COVID-19.
En Ontario, une infirmière auxiliaire travaillant dans les soins de longue durée a décrit comment le stress engendré par la pandémie de COVID-19 l’a amenée à se lancer dans son travail – où elle était désespérément nécessaire – au détriment de son propre bien-être.
Ces histoires déchirantes ne devraient pas être une réalité dans un pays aussi prospère que le Canada. Pourtant, nous y sommes. Mais les dirigeants fédéraux, provinciaux et territoriaux ont maintenant l’occasion de faire preuve d’un véritable leadership. Cela arrive à un moment critique où tous les Canadiens se tournent vers eux pour trouver des solutions qui règlent les problèmes de capacité, les pénuries de personnel et les imprévus financiers. L’élimination de ces obstacles réduira le fardeau imposé aux personnels de santé de première ligne du Canada et leur procurera la stabilité, la sécurité et le soutien dont ils ont tant besoin pour continuer à fournir les soins de haute qualité que les Canadiens méritent.
A ce sujet, le gouvernement fédéral devrait également examiner de toute urgence l’idée d’instituer un allégement fiscal spécial pour le personnel de première ligne afin de reconnaître les difficultés qu’ils ont endurées cette année en notre nom. Cela pourrait prendre la forme d’un crédit remboursable ou d’une autre mesure témoignant de la gratitude du Canada envers ceux qui ont tant fait dans des circonstances aussi difficiles.
L’hiver arrive, et alors que les hôpitaux atteignent leurs limites en termes de capacité, nous avons tous notre rôle à jouer. Nous devons porter un masque et respecter les distances physiques. Les dirigeants de notre pays doivent travailler ensemble pour bâtir un meilleur système de santé pour tous les Canadiens.
Paul-Emile Cloutier
Président et chef de la direction
SoinsSantéCAN
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